dessin fresques

Le flow

Le scribing agit comme un miroir magique. Il reflète et révèle ce qui est, ce qui est dit, pensé, imaginé et ressenti. Il permet des prises de consciences fulgurantes.
Les idées, les concepts et les sujets sont vues et compris, ils existent en dehors de la tête de ceux qui les ont créés. Un passage de l’intangible au tangible. ils deviennent matière à discussion, partage et évolution.
Concentration et immersion
Quand j’ai commencé à scriber il y a 7 ans, j’étais à fond TOUT le temps.
Ecouter, comprendre, synthétiser, faire des liens, des choix, dessiner, choisir son style, ses outils visuels, tout en continuant à écouter. Refaire des liens, choisir, abandonner, rater, lâcher… Ne pas imposer ses idées, rester dans l’empathie, agrandir son écoute, rétrécir son écoute, re-décider. Lâcher le trait, s’y fondre, s’oublier pour mieux revenir. Échanger avec les participants, sourire, s’indigner, rire…
Et le tout, en direct!
Au bout d’un moment, la machine cérébrale est tellement connectée avec l’environnement que tout se fait automatiquement.. Et, c’est tout simplement jouissif.
Quand je scribe, je peux rire, applaudir et pleurer dans la même phrase.
A vrai dire, la seule chose que je redoutais, c’était la fin de session. C’est un changement violent : une déconnexion et un retour à soi. Quitter le sensoriel et me lancer dans des explications… Expliquer ma fresque, expliquer ma cuisine intérieure… Après 8h d’ébullition cérébrale! Heu…comment vous dire. 
Revenir à moi semblait une direction confuse. Une strate supplémentaire de réflexion quasi impossible. A chaque fois que j’ai essayé d’avoir l’air normal, j’ai plus buggé qu’autre chose. Je n’arrivais même plus à parler.
Depuis, j’ai appris à m’économiser, à m’imposer et à imposer des pauses, à lâcher l’idée d’exhaustivité et surtout à ne plus faire semblant.