Planche de scribing illustrant le flow, avec un personnage au centre hésitant à entrer dans un flux dense d’idées et d’informations colorées. Scribing board showing the flow, with a central figure hesitating to step into a dense, colorful stream of ideas and information.

Le flow

Le scribing, un miroir magique

Le scribing agit comme un miroir magique. Il reflète et révèle ce qui est dit, pensé, imaginé et ressenti. Il provoque des prises de conscience fulgurantes.

Les idées, concepts et sujets deviennent visibles et compris. Ils existent en dehors de la tête de ceux qui les ont créés. C’est un passage de l’intangible au tangible : ils deviennent matière à discussion, partage et évolution.

Concentration et immersion

Quand j’ai commencé la facilitation graphique en 2012,  j’étais à fond TOUT le temps.
Ecouter, comprendre, synthétiser, faire des liens, des choix, dessiner, choisir son style, ses outils visuels, tout en continuant à écouter. Refaire des liens, choisir, abandonner, rater, lâcher… Ne pas imposer ses idées, rester dans l’empathie, agrandir son écoute, rétrécir son écoute, re-décider. Lâcher le trait, s’y fondre, s’oublier pour mieux revenir. Échanger avec les participants, sourire, s’indigner, rire… Et le tout, en direct!
Au bout d’un moment, la machine cérébrale est tellement connectée avec l’environnement que tout se fait automatiquement.. Et, c’est tout simplement jouissif. Quand je scribe, je peux rire, applaudir et pleurer dans la même phrase.

Revenir à soi

La seule chose que je redoutais, c’était la fin de session. Un retour brutal à soi, après huit heures d’immersion. Quitter le sensoriel pour passer à l’explication : décrire la fresque, ma cuisine intérieure, après l’ébullition cérébrale.

Revenir à moi semblait confus, presque impossible. Chaque tentative de paraître normale se soldait par un bug complet.
Je n’arrivais même plus à parler.

Depuis, j’ai appris à m’économiser, à m’imposer et à imposer des pauses. À lâcher l’idée d’exhaustivité, et surtout à ne plus faire semblant.